Du 30 au 31 janvier 2020 s’est tenue à Rabat une conférence internationale organisée par la HACA (Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle de Maroc) ayant pour thème ; « la régulation des médias dans un environnement numérique, mobile et social: impératifs d’adaptation et enjeux de réformation ».
Ce rendez-vous a regroupé une vingtaine d’institutions de régulation d’Afrique, de l’espace francophone et du monde arabe. On a noté également la présence d’autres réseaux de régulateurs comme l’IBRAF (Forum des Autorités de Régulation de l’Audiovisuel des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique) et la PRAI (la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel Ibéro-américains).
De nombreux journalistes, experts et représentants d’organismes internationaux, des dirigeants d’opérateurs publics et privés, des acteurs de la société civile et des représentants des milieux académiques marocains et étrangers avaient également fait le déplacement.

Les travaux ont porté sur quatre axes: « les besoins d’une régulation rénovée dans un environnement numérisé et globalisé »; « les médias classiques et nouveaux médias, dynamique de la concurrence et contraintes de la régulation »; « l’autorégulation et la co-régulation »; « avenir de la régulation; et enfin la régulation des médias à l’épreuve des aspirations citoyennes. »
Une session réservée aux instances membres du RIARC ( Réseau des Instances Africaines de Régulation des Médias) a suivi le lendemain sous le thème ;  » Quelles réponses africaines aux défis de la transformation numérique des médias: problématiques économiques et attentes des citoyens? »
Le Président du CNPA, intervenant lors de cette session du RIARC a indiqué que l’urgence du moment est de sensibiliser les différents acteurs de l’écosystème de nos pays sur la problématique de la transition vers le numérique. Nos pays ne peuvent pas se permettre , ajouta -t-il, de se tenir en marge de l’actuelle vague dite de la convergence technologique.
Autre préoccupation soulignée par le Président Boudouri, les contenus. Car, a-t-il rappelé, « on n’aura pas résolu tous les problèmes en maitrisant la technologie. Encore, faut-il pouvoir produire des contenus suffisamment intéressants pour espérer fidéliser nos publics face au déferlement des programmes venus d’ailleurs qui tendent surtout à uniformiser les besoins et les goûts. » Le Président du CNPA a conclu son intervention en affirmant que cette question des contenus est l’urgence africaine et « nous ne pouvons l’aborder que groupé ».

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